Et si tes conflits internes n'étaient qu'un dialogue de sourds ? Découvre le modèle des parties en PNL
T’es-tu déjà senti tiraillé entre deux décisions ? Comme si une partie de toi voulait avancer sur un projet passionnant, tandis qu’une autre appuyait de toutes ses forces sur la pédale de frein de la procrastination ? Cette lutte intérieure, loin d’être un signe de faiblesse, est en réalité un dialogue. Le problème, c’est que les interlocuteurs ne parlent pas toujours la même langue.
Et si je te disais que la Programmation Neuro-Linguistique (PNL) a développé, dès ses origines, une approche révolutionnaire pour transformer ce chaos en une collaboration fructueuse ? C’est tout l’enjeu du modèle des parties, une approche qui part d’un postulat aussi simple que puissant : chaque partie de toi, même celle qui génère un comportement que tu détestes, a une intention positive.
Dans cet article, on va remonter aux sources de ce modèle et le comparer à d’autres approches fascinantes comme l’IFS ou la thérapie des états du moi. Prêt à devenir le chef d’orchestre de ton propre monde intérieur ? 🚀
Retour aux sources : Le Recadrage en 6 points, ou l'art de négocier avec soi-même
Pour comprendre la puissance du modèle des parties, il faut faire un petit voyage dans le temps. Direction la Californie des années 70. À cette époque, l’hypnose est très réglementée et son usage est quasi interdit pour les non-médecins. C’est dans ce contexte de contrainte que le génie de la PNL a opéré. Richard Bandler et John Grinder, ses co-créateurs, ont dû trouver un moyen d’accéder aux processus inconscients de leurs sujets… sans faire d’hypnose formelle.
Pour y parvenir, ils ont utilisé leur méthode fétiche : la modélisation. Cette approche a été développée à partir de l’observation de trois géants de la thérapie :
Fritz Perls, le fondateur de la Gestalt-thérapie. C’est de lui que vient l’idée de faire dialoguer nos parties en conflit (la fameuse technique de la « chaise vide ») pour résoudre les luttes internes et créer de l’intégration.
Virginia Satir, une psychothérapeute de renommée mondiale, pionnière de la thérapie familiale. Elle a montré comment les membres d’un système (une famille, ou nos parties internes) interagissent et cherchent un équilibre.
Milton H. Erickson, célèbre psychiatre, connu pour son approche novatrice de l’hypnothérapie et sa manière unique de communiquer avec l’inconscient.
En observant et en analysant le travail de ces thérapeutes, Bandler et Grinder ont décelé des schémas qu’ils ont ensuite structurés en protocoles. Le Recadrage en 6 points est l’un des fruits les plus connus de ce travail. C’est bien plus qu’un outil : c’est une philosophie.
L’idée de base est provocatrice : un comportement problématique n’est pas « toi ». C’est l’action d’une partie de toi qui essaie, maladroitement, de faire quelque chose de bien pour toi. Sa mission, son intention positive, est louable. C’est juste sa stratégie qui est obsolète ou contre-productive.
Imagine un garde du corps un peu trop zélé qui, pour te protéger du risque de l’échec, t’enferme à double tour dans ta chambre. L’intention (la protection) est bonne, mais le résultat (l’inaction) est paralysant. Le Recadrage en 6 points, c’est aller négocier avec ce garde du corps. 🤝
Le processus, en substance, ressemble à ça :
Identifier le comportement : De quoi veux-tu te défaire ?
Contacter la partie responsable : Établir un canal de communication avec la partie qui génère ce comportement.
Séparer l’intention du comportement : C’est le cœur du processus ! Remercier la partie et lui demander de révéler son intention positive.
Accéder à la partie créative : Demander à une autre partie de toi de générer de nouvelles options, plus écologiques.
Négocier avec la partie initiale : Proposer ces nouvelles options à la partie responsable et obtenir son accord.
Vérification écologique : S’assurer que toutes les autres parties de toi sont OK avec ce changement.
Le modèle des parties : une idée, plusieurs approches 🧠
Cette idée qu’on est composé de multiples facettes n’est pas exclusive à la PNL. Alors, qui a eu l’idée en premier ? Pour y voir plus clair, voici une petite chronologie :
👉 Années 1970 (Les Pionniers Parallèles)
Thérapie des États du Moi : S’appuyant sur des travaux psychanalytiques plus anciens, c’est dans les années 70 que John et Helen Watkins la formalisent.
PNL : C’est au même moment, vers 1975, que Bandler et Grinder développent leurs modèles à partir de la modélisation de Perls, Satir et Erickson.
👉 Années 1980 (La Vague Systémique)
IFS (Internal Family Systems) : Au début des années 80, Richard Schwartz développe son modèle en s’inspirant de la thérapie familiale systémique.
Cette chronologie montre une idée puissante qui évolue. Maintenant, regardons leurs « couleurs » et leurs postures spécifiques :
La PNL (Le Négociateur Dissocié) : En PNL, l’approche se fait généralement en état dissocié. C’est « toi », en tant que pilote conscient, qui dialogues avec la partie pour négocier un accord. Tu es le médiateur qui observe la situation d’un point de vue extérieur pour trouver la solution la plus pragmatique et la plus rapide.
La Thérapie des États du Moi (L’Explorateur Associé) : Ici, on va plus souvent chercher un état associé. Le thérapeute peut inviter la partie à s’exprimer directement à travers toi. C’est une manière de lui donner la parole, de revivre son émotion et de lui permettre de raconter son histoire pour la libérer du passé. 📜
L’IFS (La Connexion depuis le Self) : L’IFS propose une voie subtile et puissante. Il s’agit d’abord de se dissocier d’une partie qui nous submerge (on appelle ça « se déblender ») pour laisser notre Self (le leader calme et sage) prendre les commandes. C’est ensuite ce Self qui va se connecter avec compassion à la partie en souffrance, sans pour autant fusionner avec elle. C’est une connexion profonde menée depuis un centre stable et sécurisant. 🧘♂️
Le point commun fondamental ? Cesser de lutter contre soi-même pour commencer à collaborer. Chaque partie de toi a sa place, sa raison d’être et sa sagesse. Le modèle des parties en PNL est une porte d’entrée fantastique pour initier ce dialogue.
Et le Recadrage en 6 points n’est que la partie émergée de l’iceberg. Le modèle a donné naissance à une panoplie d’outils puissants comme l’Intégration des Parties en conflit (Visual Squash) ou la Négociation entre parties.
Ce modèle nous apprend à remplacer la question « Pourquoi est-ce que je fais ça ? » par une question bien plus puissante : « Pour quoi faire ? Quelle est l’intention positive derrière ce comportement ? »
Et rien que ce changement de question peut transformer une vie. ✨
Et toi, quelle est cette « partie » de toi que tu aimerais mieux comprendre en découvrant son intention positive ?
Si tu es prêt à passer de la théorie à la pratique pour devenir ce chef d’orchestre intérieur, c’est une démarche que j’accompagne avec passion. C’est pourquoi, dans ma formation de Praticien en PNL, nous plongeons pendant 3 jours dédiés dans le modèle des parties pour maîtriser 6 de ses protocoles les plus puissants, dont un que j’ai personnellement créé. Et ce n’est qu’un aperçu de l’aventure, au cœur d’un parcours qui compte 7 autres journées de contenus à vivre pour une transformation complète.
Dis-moi en commentaire quelle est ta plus grande prise de conscience à la lecture de cet article ! 👇
